MARIÉ JUIF DU TAFILELT

Le costume est très homogène et ses diverses
pièces sont garnies de broderies assorties. Ces broderies rouges et noires, au point de chaînette et
au point d’épine, rappellent assez curieusement le
folklore de l’Europe centrale. Sur le seroual aux jambes longues est portée ‘’la déréa’’, chemise aux larges manches, très ouvragée. La calotte brodée, ‘’tarbouch’’, complète l’ensemble. La ceinture, hezam nemri, est faite d’un lamé épais d’origine citadine provenant des ateliers de Fès.


La ressemblance étonnante des motifs brodés sur
ce vêtement avec les décors analogues qui ornent
les chemises et blouses de l’Europe balkanique se
retrouve également dans d’autres mellah du sud de
l’Algérie et de la Tunisie. Ceci confirme la certitude
d’une diaspora qui a essaimé fort loin, véhiculant les
mêmes éléments de décor marqués à l’évidence de
l’influence byzantine.

COSTUMES DU MAROC-Jean BESANCENOT-Ouvrage publié avec le concours du
centre national des lettres.