Chaque après-midi, durant la semaine du mariage, pendant une heure environ, la mariée de Salé, ‘’arousa’’, parée des vêtements traditionnels et de nombreux bijoux, est exposée, assise, aux regards de ses amies. La mariée doit nécessairement être vêtue d’une tahtiya et d’un seroual blanc, d’étoffe neuve, sur lesquels elle porte ses vêtements habituels. A ceux-ci viennent s’ajouter les pièces particulières à la cérémonie dumariage. L’arousa porte le qaftane de velours grenat garni de galons d’or qui représente le type ancien du
qaftane de Rabat.

Celui-ci ne se boutonne pas et ses manches sont très larges. le qaftane est porté sans ceinture jusqu’au septième jour des cérémonies, nhar es ‘’sebaa’’ ou nhar el ‘’hzam’’ (jour de la ceinture), à partir duquel l’épousée est considérée comme définitivement intégrée à son nouvel état et hors de l’atteinte des jnoune, les mauvais esprits. ‘’L’izar del hrir’’, grand voile entièrement la mariée. Lescheveux de celle-ci sont dénoués. Sa tête est serrée dans une longue écharpe de soie rouge aux extrémités lamées d’or, ‘’la cherbiya’’. Un fichu de cotonnade blanche, ched el biad, et un fichu de tête d’épais lamé rouge et or, ‘’abrouq’’, forment l’édifice de la coiffure haute et rigide sur laquelle s’attachent plusieurs bandeaux de velours,hiyout, recouverts de petites perles baroques.